HONNIS SOIENT CEUX QUI, EN 1997, VEULENT émettre
Un timbre-poste français commémorant le 35ᵉ Anniversaire
À propos du cessez-le-feu en Algérie, le 19 mars 1962 !
ASSEMBLÉE NATIONALE 19 février 1996
POSTE - (Timbres –émission commémorant le trente-cinquième anniversaire du Cessez-le-feu en Algérie) Proposition de M. Roland VUILLAUME (R.P.R.)
Maison du département - 16, Rocade Pompidou - 25300 PONTARLIET
Téléphone : 81.46.55.31. - Télécopie : 81.39.13.16.
32145—2.11.1995 6 M. VUILLAUME appelle l’attention de M. le Ministre délégué à la Poste, aux télécommunications et à l’espace, sur l’existence d’un timbre émis en 1987 commémorant le 25ᵉ anniversaire des rapatriés et sur un timbre paru en 1989 rendant hommage aux « Harkis, Soldats de France ». L’année 1997, date du 35ᵉ anniversaire du cessez-le-feu en Algérie se prêterait à l’émission d’un timbre évoquant le sacrifice de près de 30.000 appelés du contingent, morts pour la plupart, à l’aube de leurs vingt ans. Il lui demande, donc, de bien vouloir lui indiquer quelle suite il compte réserver à cette suggestion.
Réponse : Le ministre délégué à la Poste, aux télécommunications et à l’espace, partage la volonté de l’honorable parlementaire de rendre honneur à la mémoire des combattants qui ont sacrifié leur vie en Afrique du Nord. Comme l’a mentionné l’honorable parlementaire plusieurs timbres liés à l’histoire récente de cette terre ont déjà été émis à l’occasion du rassemblement des rapatriés en 1987 ou pour rendre hommage aux Harkis, Soldats de France en 1989. Sa demande sera examinée par la commission des programmes philatéliques lors de la préparation, dans le courant de l’année 1996, du programme définitif pour 1997.
SÉNAT 22 février 1996
- Léon FATOUS (SOC) 2, Rue du Commandant DUMEZ,
62000 ARRAS - téléphone 21.24.29.21. Télécopie 21.5050.00 -
13387 - 11 janvier 1996 - M. Léon FATOUS attire l’attention de M. le Ministre de l’Industrie, de la Poste et des Télécommunications sur l’existence d’un timbre émis en 1987, commémorant le 25ᵉ anniversaire des rapatriés d’Afrique du Nord et sur un autre, émis en 1989, rendant hommage aux « Harkis, Soldats de France ».
1997, année du 35ᵉ anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, ne se prêterait-elle pas à l’émission d’un timbre rendant hommage aux 30.000 soldats, la plupart issus du contingent, morts pour la France en Afrique du Nord ? Par conséquent, il lui demande s’il lui serait possible d’envisager cette émission qui rappellerait le sacrifice de ces jeunes Français ?
Réponse - Le Ministre de l’Industrie, de la Poste et des Télécommunications partage la volonté de l’honorable parlementaire de rendre honneur au sacrifice des combattants en Afrique du Nord. Comme mentionné dans la question, plusieurs timbres liés à l’Histoire récente de cette terre ont, déjà été émis, à l’occasion du rassemblement des rapatriés en 1987 ou en hommage aux Harkis, Soldats de France en 1989. Le programme des émissions philatéliques 1996 étant, d’ores et déjà arrêté, votre demande sera donc examinée par la commission des programmes philatéliques lors de la préparation, dans le courant de l’année 1996, du programme pour 1997.
Monsieur Jacques CHIRAC
Président de La République Française
Palais de l’Élysée
PARIS
Monsieur le Président de la République,
À Évian, le 18 mars 1962, a été signé un innommable document, présenté au peuple français comme un accord de paix juste et équitable, alors, qu’en réalité, il ratifiait l’abandon, aux mains d’une minorité qui s’était imposée par le terrorisme, de quinze départements français et de leurs populations condamnées à l’exode ou au massacre.
L’armée française s’est retirée en laissant, derrière elle, des milliers de morts et DES prisonniers qui n’ont jamais été rendus. Les Européens ont eu le choix entre La valise ou le cercueil (et bienheureux furent ceux qui ont pu prendre une valise puisqu’on sait que Plus de 5.000 d’entre eux furent enlevés ou tués après le cessez-le-feu).
Quant aux Français-musulmans, aux supplétifs de l’armée française, ils ont été livrés à leurs bourreaux par une Mère-Patrie qu’ils croyaient la leur, n’ayant jamais lésiné à verser leur sang pour elle. ON PEUT situer entre 150.000 et 200.000 le nombre de ceux qui ont été mis à mort dans les plus atroces tortures, après les fameux accords d’Évian. Les autres ont été réduits au silence par la terreur.
C’est pourtant bien la date du 19 mars 1962 qui a été, ignominieusement, choisie par la FNACA pour honorer la mémoire de tous ces morts ! En cela, les responsables du choix ont innové : Célébrer une capitulation sans condition à un ennemi, militairement vaincu, ne s’était, encore, jamais produit dans la longue Histoire de notre pays. Je pensais qu’on avait, ainsi, touché le fond de l’opprobre.
En cela, je me trompais. Le pays des droits de l’homme souscrirait, aujourd’hui, à une nouvelle injure envers ses morts, une nouvelle provocation envers les rapatriés d’Algérie, toutes confessions confondues, en voulant faire émettre un timbre-poste pour fêter le trente-cinquième anniversaire de ces fameux « accords ».
Ces prétendus « accords »… (A-t-on jamais vu des « accords » mettre fin à une guerre, fut-elle d’indépendance ?) n’ont jamais été respectés, ni d’une part ni de l’autre. Il y a eu Plus de morts après la signature de ce soi-disant traité de paix qu’en huit ans de guerre et notre belle et noble armée française a été considérée comme vaincue et, de ce fait, trainée dans la boue.
Allez-vous permettre, Monsieur le Président de la République, que se poursuive cette escalade, cette officialisation de ce qui n’a pas été une erreur, mais une infamie qui s’est très vite chargée de flots de sang et de haine ?
Par pur patriotisme et pour l’honneur de notre pays, je vous demande, très respectueusement, d’interdire la réalisation de ce projet.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de ma très haute considération.
Le Président :
JOSEPH HATTAB PACHA
Ancien Maire et Conseiller Général d’Alger
Dernier Président du Conseil Municipal d’Alger
Ne permettons pas ce nouvel outrage à tous les morts de l’après 19 mars 1962. Les accords d’Évian n’ont pas marqué le cessez-le-feu en Algérie, mais l’abandon de quinze départements français, et des populations qui les habitaient, à une force minoritaire, subversive et terroriste dont les seules consignes étaient celles d’une tuerie permanente. Réagissez avec VERITAS. Refusez, avec nous, cette nouvelle félonie. Agissons !