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Une urgence entre toutes les autres :

L’ENSEIGNEMENT

 

 

S’il est une urgence entre toutes celles qui sollicitent notre action et notre persévérance, c’est bien celle de l’Enseignement.

Dans ce domaine, tous les cours d’Histoire sont inexacts, plus ou moins tronqués, plus ou moins tendancieux, plus ou moins diffamatoires.

Nous savons, nous pouvons comprendre, (sans admettre) que l’Algérie glorifie devant sa jeunesse les braves guerriers ayant remporté une grande victoire sur l’occupant sans droit ni titre du pays.

Mais que les livres de classe français reprennent la même fable. Non ! Cela est révoltant et inadmissible.

Les  jeunes Français doivent apprendre qu’avant l’arrivée de la France, la contrée qu’on appelait « Djezirat El Maghreb » n’était qu’une terre d’invasions sur le sol de laquelle s’étaient succédé Carthaginois, Romains, Vandales, Arabes et Turcs.

Les Hillallis, notamment, éleveur d’ovins venus des bords de l’Euphrate, ont islamisé cette région mais, à cause de leurs troupeaux, cette migration a causé de grands dommages en transformant des terres fertiles en terre arides.

Contrairement aux autres envahisseurs, les Français, ont débarqué dans un repaire de pirates, asséché des maris, dépierré des collines, déboisé de vastes étendues de ronces et de chênes verts, pour muer un cloaque en sol prodigue et généreux. La France a tout donné à cette contrée, autrefois stérile et désertique dont les habitants n’avaient d’autres préoccupations que les luttes tribales. Peu à peu, grâce au courage et à la volonté des pionniers français, cette terre de misère et de ruines s’est métamorphosée en un pays prospère. Oui, la France lui a tout apporté, même son nom : Algérie.

Que  reste-t-il des villes modernes, des vergers d’orangers, des champs de blé et des industries prospères ? I semblerait que règne, aujourd’hui la terreur dans un pays dévasté qui n’est plus le nôtre.

Pourtant, essayer d’ouvrir les livres d’Histoire de vos enfants. Vous y découvrirez une fabulation sans nom et sans rapport avec les preuves que nous apporte la réalité de chaque jour.

Je viens de feuilleter un livre d’Histoire destiné aux classes de troisième et édité par Hatier.

On y apprend que la France ayant colonisé l’Algérie « l’inégalité » entre les deux communautés qui l’habitaient, les musulmans et les Européens ou Pieds-Noirs, a été le facteur déclenchant de l’insurrection de 1954. Pas la moindre velléité d’ingérence extérieure dans le conflit. Ce n’était pas non plus, une action menée par un groupuscule de terroriste, mais le soulèvement d’un peuple tout entier.

Passons, ensuite, à un tableau : La mortalité infantile chez les Européens était de 46 pour mille tandis qu’elle était de 181 pour mille chez les musulmans. Bizarre, tout de même, que la démographie de ce peuple (dit opprimé) ait été multipliée par quatre pendant ladite occupation française.

L’auteur ne résiste pas, pour bien enfoncer le clou, à citer l’œuvre de Saïd Ferdi, jugez plutôt :

« Fin 1955, les révolutionnaires étaient enfin reconnus en tant que tels par toute la population à cause du comportement des Français. Le 11 janvier 1956, une centaine de militaires qu’on appelait les bérets rouges ou « léopards » vinrent s’installer au village dans la soirée. À la tombée du jour, ils pénétrèrent dans les maisons, réveillèrent les hommes qu’ils cherchaient et les emmenèrent. Au lever du couvre-feu, les gens se trouvèrent face à un spectacle horrible : des morts gisaient, abandonnés sur les trottoirs, couverts de traces de torture. »

Ceci dans un livre de classe français destiné à instruire de jeunes français ! Honte soit sur les rédacteurs de tels ouvrages. Ils ne méritent pas le nom d’historiens car ils se contentent (ne serait-ce que par le choix de citations hostiles, destinées à abuser de jeunes esprits malléables) de jeter l’opprobre sur leur propre patrie !

Mais il y a pire. Une classe de terminale à Toulouse, un cours manuscrit du professeur qui en distribue des copies à tous ses élèves. Voici comment est décrite l’Armée Française :

« Il y a les engagés, ex d’Indochine, parachutiste, d’idéologie fasciste, champions de la torture. Ils ont une revanche à prendre. »

Poursuivant cette lecture, nous apprenons que : « Des massacres ont lieu, de part et d’autre, mais pour un Européen tué, on a 100 Arabes de tués. »

Vous l’ignoriez, certainement, mes chers compatriotes, ce professeur nous enseigne, ensuite que : «  À partir de 1955, les Européens règlent leurs comptes, eux-mêmes. Exemple : à Sétif, pour 104 Européens tués, 45.000 Arabes tués ! »

Sunt lacrimae rerum ! (Les choses même ont des larmes !) Vous avez vécu, jusqu'à ce jour sans savoir quels redoutables et abominables assassins vous étiez puisque, d’après ce savant calcul, chacun de vous aurait exterminé 433 Arabes !

Mais le summum de ce chef-d'œuvre est, encore à venir. Après le cessez-le-feu, que croyez-vous qu’il advint des Européens que nous sommes ?

Il n’y eut pas de morts chez nous. Nous avons dû rêver Bab-El-Oued, le 26 mars à Alger et aussi le 5 juillet à Oran. Allons ! Comblé le petit lac ? Pas du tout. Il n’y a eu que des enlèvements. Donc, aucun souci à se faire. «  + de 3000 enlevés dont 745 furent retrouvés. »

Tandis que chez les Algériens, les massacres ont continué sans qu’on ait besoin d’en désigner les auteurs, amplement mis en cause au début du cours. «  De 120.000 à 150.000 morts chez les Algériens (massacres) »

VERITAS a réclamé à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale la création d’un Comité de vérification de l’Histoire dont nous désirons faire partie. Pas de réponse à ce jour. Faudra-t-il lui envoyer une sommation interpellative ?

                                                                                                                                                                  Henri AVELIN